Maureen Batt, une chanteuse soprano basée à Halifax, lance cette année son premier album Lady of the Lake, qui met en vedette sa voix captivante ainsi qu’une rencontre entre les univers de Schubert et de la compositrice canadienne Fiona Ryan.
“La musique d’une autre époque rejoint celle de Fiona, qui apporte aussi une voix moderne aux morceaux de Schubert. C’est spécial.”
Cette relation entre les mondes est soulignée sur Lady of the Lake par la contribution des deux compositeurs qui se sont inspirés du même poème de Sir Walter Scott. Batt livre ceux-ci avec brio, en saisissant les subtilités de chacun des univers musicaux, vocaux et lyriques de Schubert et Ryan.
“La musique classique moderne capte mon attention. J’aime chanter des oeuvres écrites par mes collègues et amis. Ça me donne de l’énergie.”
Batt avoue être enthousiaste à l’idée d’avoir endisqué les chansons de Ryan, écrites exclusivement pour ce disque.
“On connaît déjà bien l’oeuvre de Schubert. Tandis que beaucoup de compositeurs écrivent pour des musiciens, Fiona sait aussi écrire pour les chanteurs. C’est un talent spécial, selon moi. Nous sommes si chanceux d’avoir Fiona, ici, à Halifax.”
Lady of the Lake fut lancé cet été via l’étiquette Leaf Music et distribué par Naxos. L’initiative de faire appel à un compositeur canadien fut lancé par le propriétaire de Leaf Music.
“Je lui ai suggéré de demander à Fiona. Le projet au complet a pris trois ans, avec un total de six jours d’enregistrements, étalés sur deux semaines.”
Bien qu’elle ait étudié la musique, avec une maîtrise et un baccalauréat en poche, respectivement des universités de Toronto et Dalhousie, la relation de Fiona avec cette discipline artistique remonte à d’autres instruments comme le piano, le violon ou le saxophone.
“Quand j’étais adolescente, je faisais partie d’une chorale. D’autres filles me disaient qu’elles avaient des cours de chant en privée et j’ai fait part de cette information à ma mère.”
C’est là que c’est fait le déclic chez elle.
“Chanter c’était organique et bien plus naturel que lorsque j’étais au piano.”
C’est à l’école secondaire, à Fredericton, qu’elle s’est mise à perfectionner sa pratique grâce à des cours de chants qui lui ont permis de trouver sa voix.
“En dixième année, mon école secondaire présentait la comédie musicale Carousel, composée par Richard Rodgers. On a fait des auditions pendant une longue période de temps pour les divers rôles. Je voulais celui de Nettie qui interprète You’ll Never Walk Alone, qui allie la comédie musicale au chant classique. En répétant ce morceau avec ma professeure, j’ai commencé à apprendre à chanter d’une manière classique.”
De là, elle mène une carrière avec brio qui l’a amené tant à chanter, qu’à étudier, peaufiner et enseigner sa technique au Canada et aux États-Unis, en plus d’avoir également cofondé diverses compagnies.
“À l’école, on apprend l’histoire, les différents styles et la diction lyrique, mais il faut pratiquer le métier pour le comprendre. C’est un style de vie être chanteuse et il faut savoir prendre des risques et vivre ces expériences pleinement.”